Les principales
questions
Rani Assaf, quelle est votre ambition pour le Nîmes Olympique ?
Mon objectif est de pérenniser le club et de le structurer pour qu’il devienne autonome et rentable. Le football professionnel est devenu une activité de spectacle et les clubs professionnels français doivent tirer des revenus complémentaires afin d’être compétitifs pour attirer les meilleurs joueurs. Cette diversification des revenus requiert, entre autres une enceinte sportive adaptée aux besoins d’un spectacle footballistique moderne.
Je souhaite prouver qu’il y a un modèle économique pérenne pour Nimes Olympique et c’est en dotant le club de ressources propres que nous nous donnerons les meilleures chances de rester durablement en Ligue 1.
D’ou est venue cette idée de nouveau stade pour le Nîmes Olympique ?
C’était en janvier 2017, un soir de match glacial dans un stade des Costières aux ¾ vide. J’avais repris le club depuis deux ans. Notre équipe était redevenue compétitive en Ligue 2 et je voulais poursuivre mes ambitions fortes pour le club et le préparer à la ligue 1.
Je me faisais alors la réflexion que ce lieu n’était plus du tout adapté au football professionnel. Pour que le club continue sa croissance, il lui fallait un nouveau stade dont il aurait l’entière jouissance commerciale tout l’année. Le stade, c’est l’outil de travail du club. Avec les droits TV, c’est le stade qui lui procure les principaux revenus.
J’ai demandé à des professionnels de l’immobilier de m’accompagner pour trouver un modèle économique permettant de financer cet outil de travail et nous avons monté une équipe d’experts autour d’un architecte de renom international : le cabinet Valode et Pistre.
Qui est Valode et Pistre ?
Valode et Pistre est l’un des cabinets d’architectes les plus reconnus en France et à l’international. Avec plus de 300 collaborateurs, des agences à Paris, Dubai, Pékin et Moscou, Valode et Pistre est le plus important cabinet français en nombre de collaborateurs.
Ses références sont internationales : stade de Lille, extension en mer de Monaco, Parc des expositions de Shenzen en Chine ou encore Tour St Gobain à La Défense…
Denis Valode s’est personnellement impliqué dans notre projet de stade de Nîmes pour proposer une architecture iconique et moderne mais aussi pour apporter sa vision d’urbaniste en réaménageant tout le quartier autour du stade.
L’apport d’une telle équipe d’architectes est une plus-value extraordinaire pour notre projet et une véritable chance pour Nîmes.
Pour plus de détails sur nos architectes, voir leur site internet : www.v-p.com
Pourquoi le stade des Costières n’est plus adapté au football professionnel ?
Ce stade a été conçu dans les années 80, à une époque où le football démarrait à peine sa mutation vers un sport professionnel. Il a déjà 30 ans et ne peut plus être conservé pour 3 raisons principales
- Il souffre de vétusté
La Fédération Française de Football, après un audit en février 2018, nous a écrit pour nous dire que notre stade ne serait plus homologué en l’état à partir de juin 2020.
Par exemple, l’éclairage n’est plus aux normes et il est très difficile d’assurer les objectifs fixés par la ligue professionnelle de football en gardant un système d’éclairage avec 4 poteaux alors qu’aujourd’hui les stades ont un éclairage périphérique en toiture.
Les structures d’accueil pour la télévision et la presse sont totalement insuffisantes et inadaptées. Les vestiaires souffrent de vétusté avec par exemple l’absence d’eau chaude dans les lavabos. Deux tribunes ne sont pas couvertes. Les bancs de touche sont trop proches de la ligne de touche et doivent obligatoirement être reculés ce qui suppose la suppression de centaines de places en tribune Nord. La liste des travaux à faire est très longue et cela couterait une fortune à la municipalité pour rendre ce stade tout juste opérationnel.
- Sa conception même n’est plus adaptée
Le stade est orienté Est/Ouest alors que les directives de l’UEFA sont précises et exigent un stade Nord / Sud pour éviter les problèmes d’éblouissements des gardiens lors des matchs l’après-midi.
De plus, le stade est ouvert aux 4 vents sans périmètre de sécurité. Cela créé de vrais enjeux les soirs de match avec un important dispositif de sécurité pour assurer les matchs. Ce dispositif est à la charge du club avec un budget de 1.6 millions d’euros l’an dernier dont plus de la moitié aurait pu être économisée dans un nouveau stade avec son enceinte de sécurité et une meilleure gestion des flux.
Enfin, l’offre de parking et le plan de circulation du stade les soirs de matchs sont totalement insuffisants. Cela est particulièrement vrai quand on voit les difficultés d’accès et les rues barrées les soirs de matchs.
- Son offre d’accueil est de mauvaise qualité
Le stade des Costières ne dispose pas des outils nécessaires pour offrir un accueil de qualité aux spectateurs : deux tribunes découvertes et exposées aux intempéries (vent et pluie), des sanitaires en nombre insuffisants et en état déplorable, une offre de restauration et buvettes en quantité insuffisante et de qualité médiocre faute de cuisine…
Nous n’avons pas non plus les structures nécessaires pour pouvoir accueillir une clientèle d’entreprises en forte demande : NI salon pour séminaires, NI cuisine pour un service traiteur de qualité, faiblesse de l’offre VIP…
En conclusion, vétusté, conception inadaptée et offre d’accueil de mauvaise qualité convergent vers l’idée d’un stade neuf. Cela pèse notamment sur le budget du club qui ne tire pas assez de revenus annexes à la billetterie tout en payant un surcoût important de sécurité.
Pourquoi n’aurait-on pas pu rénover le stade ?
Les travaux de remise aux normes seraient colossaux.
Mais, surtout, de par sa conception même, le stade des Costières n’est plus exploitable pour le football moderne et professionnel.
En complément des éléments évoqués précédemment, il ressort de notre réflexion avec nos architectes qu’une reconfiguration de l’existant est quasi-impossible par manque de surface. Le stade, de par sa conception avec des tribunes évasées, occupe un gros volume mais sans offrir pour autant les espaces intérieurs nécessaires pour répondre aux besoins (vestiaires plus grands et plus nombreux, cuisines, salles de stockage, chambres froides, etc.).
Les tribunes non couvertes et ouvertes à l’arrière le rendent très exposé au vent ce qui est très pénalisant les soirs de Mistral.
Bref, le stade des Costières, au-delà de sa vétusté, ne peut pas évoluer pour répondre aux besoins de la ligue 1 et la seule solution est de le démolir pour reconstruire une enceinte moderne à la place.
Votre nouveau stade est financé entièrement sur des fonds privés. Pourquoi ne pas avoir demandé à la Mairie de financer ou subventionner un nouveau stade avec le club ?
Le rôle des collectivités n’est pas de financer des clubs professionnels de football. Avec la professionnalisation de ce sport, les enjeux financiers sont devenus si importants qu’ils ne doivent plus peser sur les municipalités mais ce sont aux clubs eux-mêmes de trouver les ressources nécessaires pour leur fonctionnement, notamment aux travers des revenus tirés de leur outil de travail et des droits TV.
La collectivité est toujours présente pour financer les clubs amateurs et donner le meilleur accès à la culture et aux sports pour tout le monde mais elle ne peut plus s’investir dans le milieu professionnel.
C’est pourquoi j’ai proposé à la mairie de Nîmes un projet d’initiative privé et entièrement financé sur fonds privés.
Et comment parvenez-vous à financer un stade ?
C’est le vrai défi du projet.
Entre l’achat du stade des Costières, sa démolition, la reconstruction d’un stade moderne et de son stade provisoire pour jouer les soirs de match, le montant d’investissement avoisine les 90 millions d’euros HT rien que pour l’enceinte sportive.
L’objectif étant d’améliorer la structure financière du Nîmes Olympique, nous ne pouvions donc pas augmenter la contribution du stade au-delà de ce que lui coûte actuellement le stade des Costières entre le loyer et la sécurité.
Il a donc été nécessaire de trouver d’autres ressources : créer un quartier autour du stade.
Ce quartier permettra un vrai développement de cette partie de la ville et, surtout, les revenus immobiliers permettront de boucler le financement du stade.
L’ensemble du projet stade + quartier représente un investissement de plus de 200 millions d’euros HT.
Comment a été fixé le prix du stade des Costières ?
Lorsque j’ai proposé à la mairie de Nîmes de racheter le stade des Costières, il a fallu estimer le prix du stade. Cette estimation a été effectuée par un service de l’Etat : le service des Domaines (relevant du Ministère des Finances à Bercy).
Après 9 mois d’étude et d’audit de nos chiffres, le service des Domaines a validé le prix proposé de 5 millions d’euros (hors coût de démolition).
Après discussion et négociation avec la mairie, un accord a été trouvé pour acquérir le stade pour un montant de 8 millions d’euros.
Comment est-ce que la ville peut vendre le stade aujourd’hui pour 8 M€ alors qu’il en a coûté 40 M€ à construire en 1980 ?
Tout d’abord, le prix du stade a été évalué par le service des Domaines au niveau national à 5 millions d’euros après une étude très détaillée et un audit poussé de plusieurs mois. En concluant l’accord à 8 millions d’euros, la ville de Nîmes fait donc une bonne opération financière.
Il ne faut pas oublier que le stade des Costières est un gouffre financier pour la ville entre son coût d’exploitation et le coût d’investissement démentiel qu’il aurait fallu payer pour simplement le remettre aux normes.
Comme tout investissement, sa vétusté fait que les coûts de construction initiaux ont largement été amortis depuis 30 ans !
Qui finance le projet ? Est-ce seulement vous M. Assaf ?
Oui, c’est un projet entièrement financé par des fonds privés entre mes apports personnels et des concours bancaires.
Quelle est votre équipe pour mener un tel projet ?
Lorsque j’ai fait le constat de l’obsolescence du stade des Costières pour mon club, j’ai fait quelques hypothèses économiques pour déterminer s’il était réaliste de construire un stade privé. Mais, venant des Télécoms, j’ai rapidement eu besoin de m’entourer de professionnels de l’immobilier.
J’en ai alors parlé à Fabien Bonicel, un ami qui a des compétences immobilières depuis des années. Il a accepté de m’assister et m’a proposé de m’entourer d’Opalia, une société de Maitrise d’Ouvrage dirigée par Cyrill Meynadier et qui a de fortes expériences également avec comme réalisation récente « l’arbre Blanc » à Montpellier ou le « Prado-Concorde » à Castelnau-le-Lez. Fabien Bonicel et Cyrill Meynadier ont l’habitude de travailler ensemble sur des projets immobiliers à Chamonix ou Montpellier.
J’ai ainsi composé une équipe expérimentée sur la construction et l’immobilier pour m’entourer et Opalia m’a fait rencontrer l’architecte Denis Valode (avec qui Cyrill travaille sur le projet Prado Concorde) qui dirige l’équipe de maitrise d’œuvre.
Est-ce un projet avant tout immobilier ?
Non, c’est avant tout un projet pour permettre au Nîmes Olympique de disposer de ressources pérennes dans le temps et de générer des revenus suffisants en maîtrisant son outil de travail : le stade. Le volet immobilier permet de financer le stade et de garder un loyer raisonnable pour le club. Si cela n’avait été qu’un projet immobilier, j’avais d’autres alternatives d’investissements moins risquées et plus rentables !
Pourquoi avoir choisi cet emplacement du stade des Costières ?
D’abord parce que c’est l’emplacement emblématique du Nîmes olympique depuis 30 ans et je ne voulais pas changer les habitudes des supporters Nîmois.
Nous avons bien entendu envisagé d’autres solutions mais nous nous éloignions à chaque fois de la ville de Nîmes. Il n’y avait pas vraiment d’autres alternatives que ce site qui est par ailleurs bien desservi par le tram bus, les accès d’autoroute, etc.
Et finalement, un stade dans un quartier de la ville est un atout majeur de développement comme le prouvent de nombreuses villes anglaises.
Pourquoi le stade est-il acheté de gré-a-gré sans procédure d’appel d’offre ?
Dès le démarrage du projet, il a été important de valider quelle procédure administrative s’appliquait à une cession immobilière d’une mairie saisie d’un projet d’initiative privée. C’est une question technique et juridique mais essentielle afin de respecter la règle administrative.
J’ai constitué une équipe de juristes spécialisée en droit administratif dès les premiers échanges avec la mairie afin de valider que l’acquisition du stade relevait bien d’une vente de gré-a-gré : deux membres honoraires du Conseil d’Etat (un Président de section et un Maître des requêtes), Maitre Charrel (avocat en droit public) et l’étude de notaire Chevreux ont étudié en détail la question.
Il est ressorti de ce travail approfondi et synthétisé par une note juridique circonstanciée et signée par un ancien Président de section du Conseil d’Etat, que lorsque la mairie cède un immeuble pour un projet d’initiative privé et sans cahier des charges, la vente se fait de gré-a-gré après désaffectation et déclassement du bien si ce dernier fait partie du domaine public. Cela confirme la position initiale des services techniques et juridiques de la Mairie de Nîmes.
Aujourd’hui, il est clair que ce projet d’initiative privé relève du cadre des cessions immobilières de gré-a-gré prévu par la procédure administrative.
Quelle sera la capacité du nouveau stade et pourquoi cette capacité ?
Le futur stade aura une capacité modulable entre 13600 et 15100 places maximum.
Comme tout lieu habilité pour les spectacles, le plan d’aménagement intérieur comprend plusieurs configurations avec une base minimum de 13600 places que nous pourrons porter à 15100 places en rajoutant des strapontins par exemple.
La jauge de 15100 places est en revanche un maximum car les issues de secours règlementaires ont été dimensionnées pour permettre d’évacuer cette capacité.
Cette modularité en terme de capacité nous permettra également de mieux coller aux besoins du club en fonction des saisons sportives et de la demande du public nîmois.
La capacité du stade a été réfléchie selon deux impératifs
- En fonction des besoins réels du club : nous avons analysé les statistiques de fréquentation du stade des Costières depuis plusieurs années et notamment lors de la saison 2018-2019, année de la remontée en ligue 1 après 25 ans d’absence, nous avons pu constater l’affluence réelle du Nîmes Olympique. La moyenne s’élevait la saison dernière à 13 800 spectateurs portés par une campagne d’abonnements exceptionnelle de 11 000 abonnés.
L’engouement de notre public et sa ferveur ne sont pas à démontrer mais la taille humaine de notre ville et sa zone de chalandise entre Marseille et Montpellier ne nous permet pas de dépasser notablement les 15000 spectateurs lors des meilleures saison d’affluence.
L’objectif est de proposer une enceinte souvent pleine les soirs de matchs avec une ambiance de ‘chaudron’ et non pas un stade démesuré et à moitié vide.
C’est principalement ainsi que nous avons fixé la jauge entre 13600 et 15100 spectateurs en fonction de la configuration intérieure et de nos résultats sportifs.
- Mais également l’orientation Nord / Sud qui nous est imposée par l’UEFA nous a contraint. En effet, le Plan de Protection des Risques Innondations (PPRI) nous oblige à reconstruire le stade sur l’emprise du stade des Costières existant. Or en le faisant pivoter à 90 degrés, le nouveau stade se trouve contraint dans sa géométrie, la longueur du terrain de jeu correspondant àla largeur de l’ancien stade des Costières. Des lors nous étions limités dans la capacité de faire un stade trop grand.
Qu’avez-vous prévu pour les supporters dans le nouveau stade ?
Notre objectif est de proposer une expérience client unique en France pour nos supporters. Avec Valode et Pistre et notre consultant spécialisé dans les stades, le cabinet ILC, nous avons étudié de nombreux stades et salles de spectacles en Europe et aux États-Unis.
Au-delà de l’architecture iconique d’un nouveau stade dans un nouveau quartier, le spectateur sera accueilli dès son entrée dans le stade. Il arrivera au stade par une grande place piétonne et sécurisée avec une première offre de bars et restaurants au pied des immeubles entourant le stade. Ensuite, il montera sur une grande toiture terrasse qui fera le tour des gradins et offrira une ambiance festive avec de nombreuses buvettes et une restauration variée de type food-court. Nos matchs se déroulent souvent le samedi soir et il est essentiel d’offrir une restauration variée et de qualité pour faire de notre spectacle un événement familial.
Ensuite, dans les gradins, le spectateur disposera d’un confort moderne avec des places assises et couvertes, un écran géant, un bon éclairage de la pelouse, un système sonore de qualité…
Les Personnes à Mobilité Réduite bénéficieront aussi de structures d’accueil et places dédiées.
Quant-à nos entreprises partenaires, elles bénéficieront d’une offre VIP digne de ce nom avec des loges, des salons de réception, une offre traiteur de qualité grâce aux cuisines sur place…
Bref, tout sera mis en oeuvre pour recevoir au mieux tous nos spectateurs et supporters dans une ambiance familiale avec une offre variée pour les gouts de tout le monde.
En quoi ce stade sera-t-il unique dans son offre au-delà des soirs de matchs ?
En plus de l’offre variée et de qualité proposée les soirs de matchs, l’objectif est de faire « vivre » ce stade toute l’année.
En construisant un quartier de la ville, nous pourrons doter le stade lui-même d’activités ouvertes toute la semaine
Ainsi, et cela est assez unique pour être souligné, les tribunes du stade seront équipées à l’année :
- D’espaces de loisirs : futsal, parc de trampoline, mur d’escalade, jeux enfants,…
- D’un hotel 4 étoiles donnant sur le stade avec sa piscine en toiture
- D’un restaurant gastronomique en rooftop
- De restaurants en rez-de-chaussée face à la piscine olympique ou du côté du quartier assurant un service à l’année en plus de leur offre en rooftop les soirs de match
- De bureaux
Ainsi, en plus d’une architecture iconique, le cabinet Valode et Pistre a conçu un stade fonctionnel et opérationnel toute l’année.
A quoi ressemblera le quartier autour du stade ?
Nous allons recomposer tout le quartier autour du stade, véritable projet de développement urbain de la ville sur la ville.
Une grande mixité de produits sera proposée afin de recréer la mixité sociale et intergénérationelle
Ainsi, on trouvera :
- 300 à 400 logements en accession
- Une résidence senior
- Une résidence hospitalière face à la polyclinique Grand Sud
- Un centre médical
- Une école d’enseignement supérieur et son campus universitaire
- Un autre hôtel économique
- Des bureaux organisés en centre d’affaires
- Quelques restaurants en rez-de-chaussée d’immeubles
- …
Bref, c’est un véritable quartier qui se développera autour du stade pour les habitants et les entreprises.
Comment assurer une meilleure accessibilité au nouveau stade ?
La force du site du stade des Costières est son emplacement dans un quartier de la ville accessible en tram bus et par l’autoroute. Mais cela en fait aussi un site limité en terme de stationnements.
Nous avons conservé le parking extérieur de l’actuel stade des Costières et nous créons des parkings sous-terrain pour les besoins du nouveau quartier.
Nous sommes aussi en discussion avec la ville de Nimes, la Métropole et la Préfecture pour qu’il y ait un aménagement piéton sous l’autoroute, à l’emplacement du cadereau existant, afin de relier la zone commerciale du mas de Vignoles au futur stade. Cela serait très bénéfique pour l’accessibilité et le fonctionnement général en optimisant des masses importantes de parkings inutilisés les soirs de match.
Ce passage serait bien entendu fermé en cas de fortes pluies et des analyses hydrauliques doivent être menées avec les services de l’Etat.
Comment est appréhendé le risque Inondation ?
Le Plan de Protection des Risques Inondables (PPRI) est un document important pour tout projet de construction sur la ville de Nîmes. Il définit différents niveaux de risques et a servi de base de travail aux architectes.
Sur le secteur du stade des Costières, la zone d’emprise actuelle du stade permet les constructions en respectant certaines mesures de préventions prescrites dans le PPRI.
C’est pourquoi le nouveau stade et le futur quartier se déploient uniquement sur cette emprise en respectant strictement toutes les prescriptions du PPRI.
Où jouera-t-on pendant les travaux ?
Nous construirons un stade provisoire d’une capacité de 10 000 à 12 000 places toutes couvertes sur le terrain disponible de la Zac du mas de Vignoles de l’autre côté de l’autoroute. Nous souhaitons que l’aménagement piéton dans le cadereau sous l’autoroute soit réalisé au plus vite afin de faire bénéficier le stade provisoire des parkings actuels du stade des Costières.
Ce stade provisoire sera réalisé en structures démontables par une société spécialisée dans ce genre d’agencement temporaire comme cela se fait pour les jeux olympiques ou la coupe du monde de football.
Il répondra aux normes de sécurité fixées par cette catégorie d’Etablissement Recevant du Public (ERP) et de la ligue professionnelle de football.
Nous le doterons des meilleures conditions d’accueil possibles pour les spectateurs et les entreprises partenaires, de sorte qu’il sera la transition entre le stade des Costières et notre futur stade.
L’équipe devrait y jouer deux saisons avant d’être démonté.
Et sa situation permettra à nos supporters de continuer à assister aux matchs dans le même secteur de la ville.
Quel sera le nom du nouveau stade ?
Aucun nom définitif n’a été choisi pour l’instant. Pour l’instant, le nom de code du projet est Stade Nemausus. Nous ne céderons pas à la facilité du naming car nous souhaitons que le futur stade possède une véritable identité ancrée dans la culture du Nîmes Olympique. Nous prendrons donc le temps de la réflexion pour valider le nom du stade.
Comment le club bénéficiera-t-il des structures du nouveau stade sur le long terme et augmentera-t-il son budget grâce au stade ?
La société qui détiendra l’ensemble immobilier aura une participation majoritaire dans la SASP Nîmes Olympique.
Mais au-delà de ce lien fort, le club aura aussi un bail commercial pour l’exploitation du stade toute l’année.
Ainsi, le club pourra augmenter ses ressources d’abord les soirs de match en offrant une meilleure qualité d’accueil et offre de restauration aux supporters et aux entreprises partenaires.
Mais aussi, le club aura à sa disposition l’exploitation de La Tribune présidentielle avec ses salons de réception pour assurer des réunions et séminaires d’entreprises dans un cadre unique toute l’année.
Enfin, nous ne reporterons pas sur le club le coût d’investissement total du stade en limitant le loyer du bail au coût actuel payé au stade des Costières.
Ainsi, grâce à de nouvelles recettes et sans augmenter les coûts, le club bénéficiera largement de ces nouvelles ressources pour sa pérennité dans le football professionnel.
Quel est le planning du projet ?
Il faut du temps pour bâtir un tel projet entre l’élaboration des demandes d’autorisation administratives, l’enquête publique à venir et les travaux. Nous sommes dans l’objectif de démarrer nos travaux de construction mi-2021.
J’espère donc que nous serons en mesure de jouer dans notre nouveau stade pour la saison 2024-2025.
En quoi ce projet participe-t-il au développement économique nîmois ?
Tout d’abord, par le nombre d’emplois créés. Il va y avoir plus de 1500 emplois sur le site pendant les 4 ans de travaux. Mais, surtout, ce sera plus de 1000 emplois permanents qui se trouveront sur notre projet à terme.
En effet, nous allons proposer de nombreuses surfaces de bureaux pour que les entreprises puissent se developper ou s’installer à Nîmes. Avec les derniers terrains développés sur les Zac d’activités nîmoises comme le Parc George Besse, notre projet offre un parfait relais de développement pour les entreprises.
Nous allons également implanter deux hôtels, des surfaces de loisirs, des résidences gérées (résidence senior ou étudiant) et un centre médicalqui seront générateurs de développement économique et d’emplois.
Ce projet ne va-t-il pas entrainer des fermetures de commerces, d’hôtels, etc. de par sa démesure ?
Certainement pas ! Au contraire, ce n’est pas un projet démesuré mais le développement d’un nouveau quartier avec de nombreux logements autour du stade. Nous avons procédé à de nombreuses études de marché pour que chaque pandu programme immobilier soit raisonnable par rapport au développement nîmois.
Il s’agit bien de développer un quartier de la ville sur la ville dans le sud et non de nuire aux commerces et hôtels en place.
Quelle est la place de l’écologie et du développement durable dans votre projet ?
L’écologie et le développement durable auront une place centrale dans notre projet. C’est un véritable ecoquartier que nous allons développer autour d’un stade moderne et efficient sur le plan énergétique.
Nos ingénieurs étudient toutes les solutions pour proposer des énergies vertes que ce soit grâce à des panneaux photovoltaïques ou en intégrant des centrales de production de chaleur plus écologiques.
Notre quartier assurera aussi la mixité sociale et intergénérationelle qui caractérise les ecoquartier.
Nous favorisons aussi les déplacements doux avec de grandes places piétonnes et aménagements cyclables.
Est-ce que le marché du lundi & les foires pourront toujours s’installer autour du futur stade ?
Non, notre projet est entièrement privé et la Mairie organisera le marché du lundi et les foires sur un autre site.
Où vont s’installer le gymnase ou les associations résidant dans le stade aujourd’hui ?
Le caractère privé du projet nous interdit de reprendre le gymnase public ou les associations dans notre projet. De fait, pour assurer la désaffection et le déclassement du stade des Costières, la Mairie de Nîmes reconstruira, sous sa propre maitrise d’ouvrage publique, des équipements neufs pour les occupants actuels du stade. Lors du conseil municipal du 6 juillet 2019, il a été voté que ces équipements soient en grande partie relogéssur la Zac du mas de Vignoles. Le relogement du gymnase et des associations est un préalable à la désaffectation et au déclassement du stade des Costières.
Que se passe-t-il si le Nîmes Olympique est relégué en L2 au cours du projet ?
Le projet a été conçu et construit alors que notre club jouait en ligue 2 et bien entendu il y a un risque que nous devions faire face à une relégation dans les années à venir. C’est précisément pour cela aussi que nous n’augmentons pas la charge du stade pour le club afin de faire face à une éventuelle saison en ligue 2. C’est aussi pour cela que notre capacité peut évoluer entre 13500 et 15100 places afin de mieux nous adapter à l’affluence du public.
Bref, notre projet est bâti pour un club professionnel de ligue 1 / ligue 2 sans risque pour le Nîmes Olympique.
Que se passera-t-il si vous, M. Assaf, vous désengagez du club ? Ou si le stade est revendu ?
Je n’ai pas engagé des millions d’euros dans le club et maintenant dans un projet structurant pour m’en désengager ! Mais l’objectif est de gérer le Nîmes Olympique comme une entreprise moderne et autonome, capable de générer ses propres revenus nécessaires à son fonctionnement sans avoir besoin de l’apport régulier d’un actionnaire. Alors le pari sera gagné et le club pourra évoluer sereinement indépendamment de l’identité de son président.
Le club gardera en tout état de cause là propriété commerciale du stade puisqu’il bénéficiera d’un bail commercial sur le stade même si je me désengageais du club dans quelques années.
Est-ce que le stade accueillera d’autres événements ou sports ?
Cela n’est pas intégré dans nos calculs ni notre stratégie pour l’instant car la ville de Nîmes dispose déjà de salles de spectacles extraordinaires comme les Arènes ou Paloma. Le but n’est surtout pas de les concurrencer et c’est aussi pour cela que nous n’investissons pas dans un toit rétractable.
Mais il est vrai que nous disposerons d’une enceinte remarquable et modulable et si une demande particulière se fait sentir pour d’autres événements, nous nous adapterons.
Y’a-t-il un risque de remise en cause du projet après les élections municipales de 2020 ?
Je ne peux pas parler à la place du prochain Maire de Nîmes mais simplement je note que mon projet de stade a reçu un vote unanime lors du conseil municipal de Juillet 2019 avec simplement 6 abstentions, ce qui est plutôt rare !
Et puis, conformément au vote du Conseil Municipal, nous allons signer un compromis de vente avec la mairie de Nîmes qui engagera l’ensemble des parties.